Ghardaïa, la capitale du M’Zab est l’ultime cité avant l’immense désert Algérien, C’est plutôt une vallée avec ses villages fortifiés, ses ksour enserrés de murailles et dominés par une mosquée. Un véritable bastion inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO qui remonte au XIe siècle et illustre la culture ibadite.
Visiter la Valée du Mzab est un voyage fabuleux, fantastique ou le dépaysement est total. Elle est riche en paysages féériques. Dans les yeux, il y aura toujours les images de ce lieu. Le mariage du désert et des palmiers ne laisse jamais indifférents. «Peut-être Dieu a-t-il créé le désert pour que l’homme puisse se réjouir à la vue des palmiers», a écrit à juste titre Paulo Coelho romancier et journaliste brésilien.
La ville de Beni Izguen a été construite en trois parties : la troisième partie est une grande porte qui permet de pénétrer à l’intérieur de la ville. Il y avait des caravanes de chameaux à l’époque qui faisaient le tour et descendaient vers la place du marché. Elles s’installaient et faisaient le troc avec les gens de Beni Izguen, amenaient de la laine, du sel et du blé les tronquant contre des dattes. La place s’appelle aujourd’hui place «Lala Achou». On y vend des objets traditionnels comme le tapis et la poterie pour subvenir aux besoins personnels. C’est la seule ville qui reste à l’intérieur des rampants.
La place du marché a une forme rectangulaire, entourée de galeries sur ses quatre côtés où s’ouvrent échoppes et réserves de provisions. Le souk renferme également diverses activités, dont la célèbre vente à la criée.

Une cité millénaire et captivante
Ghardaia s’est imposée depuis la fermeture des frontières comme l’une des destinations tendance sur laquelle surfent de nombreuses agences de voyages et de tourisme. L’accueil des visiteurs se fait avec du petit lait et des dates. Au programme : la visite de la doyenne des villes du m’zab, Ksar Tajnint (El Atteuf) et son Mausole de cheikh ami Brahim. Pour profiter de la magie des dunes, il faut se rendre à Sebseb. « J’ai visité Ghardaïa dans le cadre d’un marathon. Les après-midis consacrés aux visites nous ont permis de découvrir une cité millénaire, attirante et subjuguant. Une population accueillante et fière de l’être », témoigne un internaute sur Tripadvasor.
La ville d’El Atteuf est la plus ancienne ville de la vallée et la seule à posséder deux minarets et deux palmeraies. La journée commencera par la visite de son Ksar. Vous y découvrirez notamment le mausolée de Sidi Brahim qui a plus de sept siècles. Le Corbusier s’en serait inspiré pour édifier la chapelle Notre-Dame-du-Haut à Ronchamp, près de Vesoul. Cette mosquée exhale un fort sentiment de plénitude.
La ville de Melika mérite son nom de « reine » pour sa grande pureté de lignes et sa couleur uniformément rouge. Son ksar, sa mosquée, l’aire de prière de Cheikh Sidi Aissa, sa palmeraie «oasis», avec ses petites ruelles fraîches et ses jardins odorants donnent une image sublime à ce lieu. Les habitants de Melika étaient réputés dans le temps pour détenir l’exclusivité du métier de la fabrication de la poterie verte.
El Goléa est une importante oasis située en bordure de l’erg occidental, sur la route transsaharienne. Le touriste pourra visiter son vieux Ksar qui domine toute l’oasis et qui a été édifié sur un piton rocheux par les Berbères Zénètes. Dans un univers dominé par l’ocre rouge des dunes de l’extrémité orientale du Grand Erg occidental, il découvre également l’Eglise Saint-Joseph et la tombe du Père Charles De Foucauld, en passant par le lac salé. Il est obligatoire de prendre un guide dans les cités du M’Zab. De vraies rencontres humaines et inspirantes.

Une architecture sobre et pure
L’architecture d’un ksar au M’Zab est caractérisée par la simplicité, la sobriété et l’intégration au contexte culturel, économique et naturel de la région. Il est aussi caractérisé par une unité architecturale, marquée par des formes organiques aux lignes pures et une harmonie de couleurs et de textures.
L’organisation spatiale de la maison Mozabite traditionnelle est influencé par deux facteurs, le premier d’ordre socioreligieux dicte les pratiques et usage des espaces qui lui sont associés. Le deuxième, d’ordre technique, est relatif aux matériaux et aux techniques employées dans la construction. Le principe d’organisation est le même pour toutes les maisons du ksar, avec des variations de plans suivant les besoins du ménage et le site d’implantation. L’entrée est marquée par une porte massive en bois de palmier, un seuil et une skifa (entrée en chicane) garantissant ainsi l’intimité des occupants, même quand la porte est ouverte.

Cette entrée, donne accès à un espace central polyvalent (patio) dans lequel se déroule une grande partie de la vie quotidienne. Une ouverture dans le plafond couverte par un shebek (grille) assure aération et éclairage de cet espace. Le patio est entouré de pièces servant d’espace de travail pour les femmes ; coin de cuisson, écurie et le tisefri (séjour familial).
« Des maisons construites selon des plans émouvants d’efficacité et de déférence aux désirs de l’âme », selon l’architecte Le Corbusier. Ghardaïa a inspiré beaucoup d’architectes, chercheurs, scientifiques, peintres et écrivains. Ainsi, dans « La force des choses » Simone de Beauvoir décrit son arrivée à Ghardaïa en ces termes : « C’était un tableau cubiste, magnifiquement construit : des rectangles blancs et ocres, bleutés par la lumière s’étageaient en pyramide ; à la pointe de la colline était fichée de guingois une terre cuite jaune qu’on aurait crue sortie, géante, extravagante et superbe, des mains de Picasso : la mosquée. Les rues grouillaient de marchands et de marchandises : des carottes, des poireaux, des choux à la peau si brillante et si lisse qu’ils semblaient non des légumes mais des fruits. Gras, la face reposée, les Mozabites avaient l’air bien nourris : la plupart des épiciers d’Algérie étaient originaires du Mzab où ils retournaient après fortune faite. »

La ville du tapis
Les habitants vivent et respirent le tapis, Chaque maison, chaque salle est ornée par le tapis traditionnel où se mêlent les couleurs et les motifs différents. Le tapis est tellement important dans la vie des Mozabites, au point, ou on lui consacre toute une fête au début du printemps.

Cette fête est marquée par un défilé de chars ornés de produits d’art traditionnel et de tapis des différentes localités de la wilaya de Ghardaïa, riches en symboles et motifs qui retracent généralement le substrat social, culturel et historique de chaque localité de la wilaya. Les chars sont accompagnés par les groupes folkloriques qui représentent les différentes associations culturelles à travers le territoire national. Avec la participation dans certaines éditions de groupes folkloriques venus des pays voisins à savoir la Tunisie et la Libye.
La Fête du Tapis permet traditionnellement aux artisans de la région de présenter et d’écouler leurs produits du terroir, très prisés des touristes. Et pour insuffler un rythme et un caractère festif à cette manifestation, les organisateurs concoctent un riche programme culturel, notamment folklorique à travers lequel les groupes de la région, célèbres pour leur zorna, karkabou, baroud et habits traditionnels, donnent de la gaieté et des couleurs chatoyantes à la vallée du M’zab, assurant comme à leur habitude, une liesse presque sans fin.
Le tapis de Ghardaïa est une célébration de la vie Mozabite, ce savoir-faire féminin est une des ressources financières de la communauté, les femmes Mozabites sont les gardiennes d’une tradition et d’une histoire de plus de 3000 ans. On y trouve des symboles : le lit de la mariée, broche l’abzyme, collier, écharpe de la mariée, coffre mais aussi des animaux domestiques, le serpent, les oiseaux et l’araignée.
Une destination gastronomique
Ghardaïa n’est pas seulement une destination touristique sublime nichée au cœur de la vallée du M’Zab. C’est aussi une destination gastronomique. Les principaux plats sont :
- » Maghlouka « , Viande hachée, tomates, carottes, ail râpé, oignons composent
cette farce savoureuse. La Maghlouka est une succulente crêpe farcie à la viande et aux épices. Un plat traditionnel de très grande popularité à la région du Mzab.

- » Ouchou Soufer « , le couscousaux herbes est une spécialité culinaire de
Ghardaïa. La légende raconte que les anciens préparaient et dégustaient le “Ouchou Soufer” au début de l’automne pour augmenter la résistance de leurs systèmes immunitaires. Résultat, ils étaient en bonne santé tout l’hiver.
- » Takerwait » , une boisson aux vertus thérapeutiques.Cette boisson est très
populaire dans la région. Celle-ci est basée sur un jus de plantes auquel on ajoute du jus citron et du sucre à volonté. Le jus de plante est quant à lui obtenu après macération d’un mélange constitué de myrte, de souchet, de pétales de rosier et de clous de girofle. Une boisson naturelle, gourmande et rafraichissante.
- » Ouchou Tinni « couscous aux dattes. C’est un couscous au chamelon et a la sauce sucrée /salée aux jus dattes. Ce couscous contient aussi des légumes et notamment la courge et les carottes.

Répartition des eaux, l’autre attraction
L’autre attraction de Ghardaia, c’est aussi son système ingénieux de captage, de stockage et de répartition des eaux de crue de l’Oued M’zab, un savoir-faire ancestral d’irrigation. Sa palmeraie située en amont constitue un véritable poumon et régulateur du système écologique et bioclimatique. Elle était considérée par le passé comme une seconde ville d’été. Elle est surplombée de tous les côtés par une série de tours de guets qui permettent de communiquer avec les autres Ksours lors de danger comme les crues par exemple. Le système ingénieux de partage des eaux de crues (composé essentiellement de barrages, digues, rigoles et canaux souterrains), œuvre légué par les pionniers depuis plus de sept siècles est caractérisé par sa très haute précision permettant une utilisation rationnelle et une distribution équitable des eaux destinées à l’irrigation des jardins, les palmiers en particulier.

Ainsi Ghardaia est une destination qui peut répondre à tous les goûts et à tous les envies. Un voyage idéal en famille ou entre amis pour se ressourcer, s’abreuver des sources d’une tradition plus que millénaire. Aller à la rencontre des hommes et des femmes très accueillants surtout si vous logez chez l’habitant. Le touriste pourra réellement s’imprégner de l’âme et de la réalité des régions visitées à travers le contact et la connaissance de leurs habitants.
Valorisation du parc Hôtelier
L’accent a été mis sur la valorisation du parc Hôtelier par le renforcement de l’attractivité. Leurs emplacements, leurs environnements et leurs histoires sont des atouts principaux de différenciation. Il s’agit aussi de maximiser le chiffre d’affaire dans un contexte poste-Covid 19.
Les investissements consentis pour moderniser les structures et améliorer les prestations touristiques doivent être visibles sur le terrain et aboutir à des résultats concrets, qui se manifestent à travers des programmes ficelés et attractifs alliant confort et détente et menant incontestablement à une augmentation substantielle du taux d’occupation des différentes structures du groupe.
Pour augmenter le taux d’occupation des chambres (TO), l’EGT Ghardaïa table sur l’attractivité de la région du M’Zab et le besoin de repos, d’évasion et de dépaysement des Algériens après avoir passé des mois de confinement.